La communication non violente (CNV) est une méthode de communication développée par Marshall B. Rosenberg, docteur en psychologie appliquée, qui consiste à rechercher la bienveillance dans nos rapports avec les autres en apprenant à écouter et à s'exprimer.
Cette méthode, qui convient aussi bien aux rapports entre adultes qu'entre adulte et enfant, m'interesse dans la perspective familiale.
En effet, qui n'a pas remarqué que c'est aux membres de notre famille qu'on réserve souvent nos propos les plus odieux sous prétexte qu'ils nous aiment et que nous avons le droit d'être nous-même sous notre propre toit?
En attendant de trouver des stages ou cours, je me suis procuré un petit ouvrage qui expose brièvement les grands principes de la CNV:
La communication non violente au quotidien, de l'auteur sus-cité aux édition Jouvence.
Il m'a semblé que la pierre angulaire de cette méthode
consistait à ne pas accuser l'autre et à ne pas interpréter ses paroles trop hâtivement. Pour ce faire, il faut d'abord observer ce qui se passe en nous: observer ce qui contribue (ou non) à notre bien-être, cerner les ressentis en relation avec ce qui est observé et les causes profondes de ces sentiments. Ensuite vient la formulation de la demande.
Pour accueillir ce qui se passe en l'autre, il convient d'observer les mêmes étapes. Je me suis surtout interessée à l'aspect « formulation de nos attentes »car lorsque nous sommes avec nos enfants, nous passons notre temps à faire des remarques ou à donner des ordres.
Il y a des propos courants qui peuvent être facilement transformés: « tu m'agaces », « tu me mets vraiment en colère! », « pourquoi tu fais tout pour me mettre à bout? » peuvent devenir « Ce que tu dis ou fais m'agaces parce que j'ai besoin de calme », « Je suis en colère parce que tu as dit des mots qui me blessent », « est-ce qu'il y une raison à ton comportement à cet instant? »
Mais il s'avère que la pratique de cette méthode est ardue et exigeante parce qu'elle va souvent à l'encontre de ce que nous avons toujours vécu en matière de communication.
« La plupart d'entre nous n'ont pas été éduqués pour penser à leurs besoins. Mais quand ces derniers ne sont pas satisfaits, on nous a plutôt appris à penser à ce qui ne va pas chez les autres. » (p. 47)
Notre regard sur nos enfants ne fait évidemment pas exeption à cette règle qui nous rend agressif malgré nous: « Tu es si désordonné! », « Je suis déçue par ta mauvaise note », « tu ne rend jamais service! ».
L'aspect qui me semble le plus aisé à mettre en place est la demande claire et concrète que nous formulons à l'autre: « Je souhaite que chaque soir, après les jeux, tu ranges tes jouets », « je voudrais qu'on réfléchisse ensemble mercredi aux moyens de t'améliorer dans cette matière », « je te propose de choisir une tâche à faire dans la maison trois fois par semaine. ». Dire pour ne plus accuser et rassurer l'enfant: il est capable de changer des choses et nous pourrons lui apporter notre aide.
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